L’Association des Sciences de la Nutrition, présidée par le professeur Nagati a organisé le lundi 1er octobre 2007 à l’hôtel Le Belvédère à Tunis une table ronde ayant pour thème Jeûne et Nutrition.
Docteur Khedr , spécialiste des maladies rénales à l’hôpital Charles Nicolle a traité du jeûne des malades atteints d’hypertension artérielle : il a précisé que ceux qui souffraient d’une hypertension artérielle non sévère pouvaient jeûner contrairement à ceux qui souffraient d’une hypertension artérielle sévère ,à qui le jeûne était strictement interdit.
Ensuite le professeur Samira Blouza s’est penchée sur le cas du jeûne chez les diabétiques qui soulève des polémiques. Qui peut jeûner parmi les diabétiques ? Elle a commencé par rappeler que le Coran dispensait les malades de jeûner. Elle a commencé par distinguer ceux qui avaient un diabète équilibré (groupe très restreint) de ceux qui ne pouvaient pas le faire. Pour ceux qui s’obstinaient à jeûner, elle recommande selon des principes bien connus, une alimentation suffisante en apport calorique car les besoins sont les mêmes même si l’activité physique diminue …L’alimentation doit être variée mais comment la répartir depuis l’Iftar (rupture du jeune) jusqu’au shour (début du jeûne) …S’alimenter d’un seul tenant n’est pas recommandé, il faut se nourrir selon les étapes suivantes :
1. Commencer par les liquides et la salade
2. Deux heures après, prendre le plat principal
3. Consommer un peu plus tard un fruit, un laitage ou une petite sucrerie
4. Boire beaucoup d’eau au cours de cette plage horaire
5. Prendre un « shour », un repas avant la reprise du jeûne le plus tard possible avec des glucides lents pour éviter les pics insuliniques et l’hypoglycémie.
Elle s’est aussi demandée comment concilier les exigences de la science avec les traditions culturelles et culinaires. Il faudrait donc savoir qui autoriser à jeûner, limiter les excès et ne pas exclure de la convivialité ramadanesque.
Quant au professeur F.Bouguerra, endocrinologue, elle a posé le problème de la dimension spirituelle et du médecin accompagnateur.
Suite à une enquête touchant 12000 diabétiques dans 13 pays musulmans 40% des malades atteints d’un diabète de type I et 80% atteints d’un diabète de type II ont jeûné plus de 15 jours sans avoir pris le conseil de leurs médecins traitants : suite à l’enquête 80% de malades étaient prêts à arrêter de jeûner sur conseil médical et après avoir été tenu au courant des risques d’hypoglycémie, d’hyperglycémie , de thrombose , ou d’acédocitose …Les diabétiques à très gros risques ne doivent pas jeûner : c’est pour cela qu’il faudrait les accompagner , leur expliquer s’ils sont à très haut risque ou à haut risque…Expliquer l’hyperglycémie post-prandiale …Il y a des diabétiques à risque modéré ,et d’autres à absence de risques. Sur conseil du médecin accompagnateur, prendre les médicaments lors du « shour », boire beaucoup d’eau et lors de la rupture du jeûne selon la posologie médicale.
Un grand nombre de malades qui en s’obstinant à jeûner alors qu’ils font partie d’un groupe à très haut risque affluent vers les hôpitaux dès la deuxième quinzaine de Ramadan.
FAÏZA SKANDRANI
lundi 1 octobre 2007
JEÛNE ET NUTRITION
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